les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
l’infidèle gastro (cul bas)
Je me suis allongé à l’heure de la sieste
Mon ventre gargouillait et j’entendis
Alors galoper les chevaux
Dans mes boyaux, ce kitiklop kitiklop
Incessant qu’on nommait flatulences
Dans les cabinets de médecins
Je sentais leur parcours dans mon ventre
Boursouflé par la poussière soulevée par mes gaz
Mais allaient les chevaux entre grêle et colon
Franchissant sans hennir mon humble duodénum
Sautant joyeusement mon appendice
Rien n’arrêtait la course folle de ces Pets-gaz
Mes mains écrasaient mon bide rebondi
Le lit ne grinçait plus sous le poids des sabots
Chevaux de Przewalski ou mustangs appalachiens
Tous broutant avec joie ma flore intestinale
Entérinant ma fin comme ultime contrainte
Et ce son sournois revendant mes tripes à l’encan
Dans un souffle, un cor de chasse à courre,
Je filai aux lisières d’un bois, cédais mon lit
Aux pires palefreniers, et prestement
Me remis en selle, confiant à deux trottins
Le soin d’aller quérir du savon et un cuveau
D’eau chaude, une casaque cosaque, de l’Imodium
Alors que le lisier terrassait et pommadait mes fesses
Le ventre ramolli par l’éjection des fèces
Je repris les rênes, la coursive gagnante
De la dernière bataille : bien torcher ce poème.
AK
03 03 2020
(*) https://www.cnrtl.fr/definition/torcher
Tu peux le dire, il est bien torché, ce poème !
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j’ai bien rigolé en l’écrivant!
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J’espère que ton duo des nonnes a fait une petite prière pour te soulager.
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