les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Depuis que j ‘ai mis mon bras dans ta manche
C’est tous les jours dimanche
un billet bien chaud, un p’tit fafiot
Et puis tes petits mots qui glissent
Vers ma boutique en stock, palpe
C’est pas du toc, c’est sans chinoiserie
J’aime quand tu souris et que ta petite glotte
Au fond de ton palais sonne et clique
Comme des pendeloques comme ces jalousies
Qui irisent le lit quand les volets se ferment
Depuis que j’ai calqué mes doigts sur la vénusté
De tes monts protégés par des curés mal nés
C’est tous les jours dimanche
Un baiser bien chaud, un réveil sous sept cieux
Et tes petites mains qui cambriolent
Cette boutique ancienne qui n’a plus de secrets
Dont tu as su percer toutes les cabrioles
Chaque dimanche en me vidant les poches
Y compris les valises que j’avais sous les yeux
J’ai attendu longtemps cet amour que je savais en toc
Jusqu’à ce matin-là, c’était je crois un lundi matin,
Quand en quittant le mitan du lit tu as ri
En déclarant qu’il te fallait d’autres dimanches
D’autres amants justifiant encore un peu tes vies
Au fond de ta vénusté, de tes rêves tangibles.
Mais qu ‘en est-il resté ? tes os collent à ta peau
Le cristal des breloques suspendues à ton cou
Tinte au firmament des plafonds qui, en un coup
Te pendraient, au fond de ton palais, gigote
Ton corps et cesse de danser ta glotte idiote,
Si seulement tu avais compris que dimanche
N’est pas lundi, que cette boutique ancienne
Fermerait ce jour-là pour que nos chinoiseries
Passent dans les plis de nos draps endormis
Sous les sept cieux de nos amours marrantes.
22 03 2022
AK
Ce matin j’ai vu un chat traverser la rue
Une voiture l’a évité, d’extrême justesse.
Ce matin j’ai surpris un lièvre surgi
De son terrier ; un chasseur l’a manqué.
Ce matin j’ai vu des mères et des enfants
Qui fuyaient. La guerre les a tous écrasés.
Ce matin j’ai eu du mal à me regarder
J’avais perdu l’image de qui j’étais, avant
Étais-je un chat, un lièvre ou un humain ?
Ce matin j’ai compris une chose : naître rien
C’est assouvir son besoin d’exister en n’étant rien
Ce matin je suis parti caresser la mer
En regardant jouer le chat et le lièvre
Ce matin sur la plage il y avait des filets
Rouges, comme les répandent les assassins
Le matin, quand les chats et les lièvres crèvent
Entre mes bras nus qui n’ont su que se taire .
22 02 2022
AK

qu’y a t’il d’intéressant dans la vie, à part l’amour et la mort ?
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Les énergies fossiles quand on touche les cheiks ?
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