les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Rue du sommeil profond
Des oiseaux à ailes d’anges
Lisent en silence au plafond
Les rêves nés d’un jour étrange
Où l’homme enchaîné à son lit
Pousse ses nuits vers la sortie.
Rue du sommeil léger
Des enfants sculptent des chiffons
Formant de tendres édredons
Qui rampent et fondent sous leurs pieds
Sur les chemins aventureux
De leurs destins décapités.
Rue du sommeil torpide
Des yeux ouverts ferment le monde
Aux jalousies des paupières closes
Offrant au paysage la nuit, le vide
Froid et glacial d’un lit immonde
Où ont fané leurs chairs si roses.
Rue du sommeil perclus
Sur le châlit grincent les cris de pays éperdus
Autour desquels rode et vogue la nuit
Chaloupes offertes aux enfants sages
Ancres marines et noires pupilles
Voici le chat de minuit, que caressent les filles.
Rue du sommeil livide
Sur les rêves enfantins se lève le jour
A l’aube la nuit s’endort, au crépuscule
L’ombre séjourne, le gel l’enfante
Infernale habitude et implacable amour
L’enfant dort dans le logis détruit.
Rue du sommeil enfui
Fument les cheminées de ce bois sacrifié
Que les hommes mi-nus cherchent dans la forêt
L’enfant sent le parfum du feu, de l’homme
Qui l’attise, mais au bout de leurs doigts
Les flammes ne les réchauffent pas.
AK
05 04 2009
(allongé le 10 12 2018)
La sieste paresseuse, c’est un beau programme
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Alors, on fait un petit somme profond ?
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juste une sieste paresseuse (comme moi)!
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