les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Un jour sans doute je reviendrai chasser mes souvenirs
Sur ta peau blanche mes maux crus étalés blafards
Anarchistes.
Des draps de soie surgiront les drapeaux noirs
Pupilles éclaboussées par l’usure des miroirs
Défunts.
Tes yeux clos gansés de paupières fardées glisseront
Sous mes doigts crevassés empruntés au démon
Carminé.
D’un geste je balaierai ce passé inconstant
Dont l’oubli fût l’amant et l’amour cet instant
Féroce.
Mais le présent m’échappe quand jouent les cornemuses
Ta jupe s’envole au vent, tes lèvres que mes baisers amusent
Tendrement.
Hier allait vers demain et mes mains sur tes hanches
Frissonnaient dans ces bals ouverts sur le dimanche
Mithridatisé.
Nous étions nus dans l’auberge espagnole
Nous voici seuls nous abreuvant de gnôle
Infecte.
Qu’étions nous pour bâtir cet à présent
Des fantômes, des hallebardes de sang
Torrentiels.
Nous avons appris à vivre à la dérive
La mort à nos côtés masquant la rive
Salvatrice.
La guerre enchaîne l’esclave et l’aguerrit
L’amour nous a perdu et rien ne nous guérit
Malédiction.
Des bras levés l’horizon plein de vie s’est nourri
De sains sentiments que le songe creux a pourri
Pachamama.
AK
30 10 2009
Commentaires récents