les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Suspendue à un lustre une corde pendait
Que balançait un courant d’air frais
Une hulotte dans le grenier remontait
Sa culotte sans réveiller le coucou
Avec lequel elle avait passé minuit
L’heure zéro et les ultimes douze coups
Les pipistrelles crachotaient, le silence
Marmonnait autour des taons insomniaques
Les plaies du cadavre suspendu séchaient
Dans cette nuit réjouissante où les hommes
Les femmes sans maris les maris sans femmes
Suspendaient leurs chaussettes leurs chemises
A mon présent. A ma présence. J’en ai marre
Je ne suis pas si vieux, et je suis votre Dieu
Nom de Moi, pourquoi toujours parler au Passé
Les hommes sont des cons, pas vrai père Ubu ?
A la corde pendue le hareng sort sa langue
Persifle le serpent et Grandgousier a soif
Mais que voilà les hommes aux gosiers secs
Les municipalités et les gouvernements
A tordre les serpillières pour un ruisseau d’argent
Quand aux lustres les cordes pendent et luisent
En rivières de diamants en couronnes déchues
Et que le vent tourne toutes ces vies en dérision.
AK
19 04 2019
Idée originale!
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