les mardis de la poésie : Gérard de Nerval (1808-1855)

Avril

Déjà les beaux jours, — la poussière,
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ; —
Et rien de vert : — à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !

Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
— Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.

Gérard de Nerval.

tirés du site : https://www.poesie-francaise.fr/poemes-gerard-de-nerval/

Une allée du Luxembourg

Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau
À la main une fleur qui brille,
À la bouche un refrain nouveau.

C’est peut-être la seule au monde
Dont le coeur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !

Mais non, — ma jeunesse est finie…
Adieu, doux rayon qui m’as lui, —
Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait, — il a fui !

Gérard de Nerval.

Bonus : https://www.poetica.fr/poeme-27/gerard-de-nerval-el-desdichado/

 

6 commentaires sur “les mardis de la poésie : Gérard de Nerval (1808-1855)

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