les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Le piano était nu, il fallait l’habiller.
Les petites mains du quartier
Reprisaient bas et socques des noceurs
Les guinguettes viraient, le piano pleurait.
Ce samedi-là la pluie tomba, à cordes déployées
Et pas un parapluie qui ne soit, sous l’averse, percé .
On appela du secours, et l’aveugle du quartier
Vint avec son chien retendre des cordes de pluie
le son aigrelet, sec et gai des musettes
La pluie cessa et l’accordéon se remit à jouer.
Le piano n’était plus nu, il portait des bretelles.
AK
12 10 2018
J’ai bien aimé ce texte.
Bonne journée, Karouge.
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