les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
La terre était rase et le calme plat
Ceux qui avaient des yeux pleuraient
Ceux qui n’en avaient plus geignaient
La terre était devenue plate
A force de rondes infernales
Le soleil avait dévoré les plate-bandes
L’eau se négociait au prix de l’or
Mais il ne fallait pas mourir
Disaient les plus assoiffés, le sang
Coule à flot, qu’est-ce que l’eau
Sinon la transparence désenchantée
De nos vampirismes, la nuit des temps
Tant attendue, terre rase, calme plat,
Les sources sont taries, la mer se meurt
Mais qui serait prêt à boire l’eau salée
A pleines gorgées, ceux qui geignaient
En voulaient de pleines gourdes, des jerricans,
Pensant recouvrer la vue sur un monde
Qui bien que condamné n’en serait que meilleur
Mais l’eau ne coulait plus des robinets
Les sources étaient vendues, gardées,
Pour un verre il fallait un laisser-passer
Ceux qui avaient des yeux ne pleuraient plus
Comme les autres ils geignaient
Mais jamais ils ne se plaignaient d’avoir
Un jour léché dans le verre d’un nanti
La dernière goutte de pluie.
AK
06 07 20
Un peu désenchanté ton texte d’aujourd’hui Karouge, mais en même temps si réaliste. C’st toute notre planète qui est désenchantée par l’homme.
Bonne journée, Karouge !
J’aimeAimé par 1 personne
L’accès à l’eau ne fait pas partie des droits de l’homme dit avec cynisme le pdg d’une multinationale dont je ne ferais pas la pub. Un jour il y aura la guerre de l’eau, on y arrivera.
Ton poème est beau et triste.
J’aimeAimé par 1 personne