les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Une clepsydre à la hotte des océans
bardée de silences ambiants arrime
un infini souverain au renouveau puissant…
Bleui ainsi que ton cœur éclaté en étoiles
filantes, il va, il se souvient
de tous les bataclans,
de navires en perdition
et des cieux souterrains,
de tes multiples faces –
royal et pur puisant la force
dans les ors incompris des hiéroglyphes et
dans
l’éclat précaire du Soleil.
Mohammed Khair-Eddine
1941-1995
Mémorial , le cherche midi éditeur, 1991
Biographie : cliquer sur le lien : https://www.printempsdespoetes.com/Mohammed-Khair-Eddine
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poèmes tirés du site : https://www.poemes.co/mohammed-khair-eddine.html
Temps mêlés
oubli et roses entonnent le chant des temps mêlés
violet
je bois encore à la santé de la mort
un vin glacé
et serre ma gorge avec une gerbe de douleur et de joie
criant coupable et traînant
comme nul cheval ne peut le faire
ton sourire calme entre les arbres
ainsi finit tout amour et craque tout ciel énorme ainsi m’en vais-je par le poème démâté vers un atoll d’amertume couleur de tes pupilles et de marbre
faites évacuer mon cœur
terre cancéreuse
visez mon front entre les rides
et regardez sous les ourlets
un autre déchiqueté qui ne parle plus.
J’ai acheté et commencé « Mèmed le mince », je voulais d’abord commencer par « Alors les oiseaux sont partis » mais le libraire ne l’avait pas. Tu les as lu ?
Très beaux ces 2 textes aussi ! Merci Ô grand Vizir parmi les Vizirs !
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Merci à toi de suivre (oser suivre) un conseil de lecture. C’est bien, tant on sait que le virtuel du Net ne mène souvent qu’aux premières lignes…J’ai lu Yachar Kémal, bouquins que je prenais à la bibliothèque municipale, et quarante ans plus tard, dans une braderie de livres d’Amnestie Internationale, il y en avait deux, sortis des rayonnages ci-avant, dont « les oiseaux… » et « la mer… », que j’ai récupérés pour un euro, ce qui montre que la culture se perd (de tels livres ne se bradent pas, ni ne sortent pas des bibliothèques publiques).
Par ailleurs, dans les années 70, on racontait -nous étions tous des voyageurs sur le départ- que les camionneurs internationaux ne s’arrêtaient pas en Anatolie, province très pauvre, car il y avait eu pas mal de gosses écrasés sur la route, et les villageois haïssaient ces chauffeurs occidentaux. Vérité ou légende, je ne sais, mais cela me fascinait. Mémèd le Mince m’a fait voyager dans ces terres magnifiques et rudes. J’ai lu ça il y a tellement de temps…Sans y mettre les pieds !
Bonne lecture et avis stp.
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Je ne connais de la Turquie que la Cappadoce et Bodrum. Ephèse n’avais pas de guide français le jour où j’y étais pour que je puisse visiter le site. Il paraissait beau ! Autant dire que ce pays m’est totalement inconnu, mais que je compte le découvrir un peu avec Mémed ! Bonne soirée !
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Comme disait l’autre :
« Les sanglots longs des violons de l’automne
Bercent mon oreille encore sans sonotone »
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C’est beau.
Merci illustre Karouge d’ainsi nous faire découvrir tous ces textes !
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Merci à toi surtout. Et à l’agréable petite musique de tes commentaires qui fredonne dans mes oreilles sans sonotone. 👨🎤
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Je n’avais pas encore lu le second.
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le troisième est dans le lien « nausée noire ». Il est un peu long mais très bien aussi!
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Merci pour ce beau texte. Je ne connaissais pas l’ auteur.
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Je ne connaissais pas non plus, mais le but de ma rubrique est de faire (parfois) découvrir des poètes inconnus pour nous. Bonne journée à toi!
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