les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
L’araignée s’était rapprochée de la gazinière
Où cuisait un crapaud que cuisinait un prince.
La nuit était vaillante et la bestiole aux aguets
Ne désirait qu’une et unique chose : goûter,
Goûter le bras du cuisinier qui abhorrait
Les insectes, mouches moustiques et guêpes
Hélas la vie est différente pour chacun de nous
L’homme choisit le sang d’énormes animaux
Quand l’araignée préfère suçoter la chair
De graisse maculée du prince cuisinier.
Las, d’un geste vif et précis la bestiole périt
Tombant dans le repas que le prince dressait.
Lui qui avait connu la grande école du standing
Ne supporta pas de voir dans son élégant plat
L’intrusion de cet ennemi héréditaire, malsain.
Sur le dos d’une cuillère d’argent il retira le cadavre
L’approcha de ses yeux, pour voir de quelle nature
Était ce monstre noir qu’il avait abattu . Puis,
Relevant les yeux, il regarda la table où les convives
Avaient pris place, et s’impatientaient comme toujours
Dans le beau monde. Une chaise était vide : sa mère
Avait soudainement disparu. Son bras était gonflé,
De la cuisine monta alors un long cri :
« Maman, je t’ai tuée ! » et c’est en pleurs qu’il servit le repas.
18 08 2020
AK
Ce n’est pas bien de tuer sa mère !
Bonne journée, Karouge.
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Entre un chauffe eau qui fuit et ne donne que de l’eau froide, une piscine gonflable sur un plan imparfaitement plat (6 cm de dénivelée), des affaires de famille compliquées et la canicule du jour (33°C) j’avoue avoir du mal (mais ma mère n’y est pour rien, elle est décédée depuis plusieurs années). Mais bon, soyons zen en écoutant Dominique A;
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