la fin des débuts

Moi qui gardais le lit par pure fainéantise

Alors que les rivières en crue dévastaient

Ce magique arrière pays niçois avec, plus haut,

Le regard provençal et désolé de Giono,

Plus hauts encore les volcans de Vialatte

Soudain se réveillant pour venger la Nature

Bien au chaud sous la couette, j’attends le terremoto

De la Pachamama, la destruction complète du génie humain,

Qu’un avion s’écrase dans le jardin, qu’une guerre

Advienne et que pourrons-nous face aux fascistes armés

Sinon leur sourire avec nos fausses dents, nous sommes

Devenus aveugles depuis des siècles, à brasser les billets

Et fumer les cigares, sans jamais nous pencher sur autrui,, geste

Servile ici mais noble au Japon, pour saluer, respecter son prochain,

Que le génie des hommes suive encore les sentiers muletiers

Que les cratères herbus d’Auvergne accueillent en serpentant

Les écrivains magnifiques, mais par pitié, que la Nature

Nous pardonne d’être venus au monde pour détruire la paix

Qui depuis cent mille ans couchait dans notre lit.

09 10 2020

AK

La chasse au bonheur (Giono)

Tout le monde chasse au bonheur.

On peut être heureux partout.

Il y a seulement des endroits où il semble qu’on peut l’être plus facilement qu’à d’autres. Cette facilité n’est qu’illusoire : ces endroits soi-disant privilégiés sont généralement beaux, et il est de fait que le bonheur a besoin de beauté, mais il est souvent le produit d’éléments simples. Celui qui n’est pas capable de faire son bonheur avec la simplicité ne réussira que rarement à le faire, et à le faire durable, avec l’extrême beauté. »

(extrait « la chasse au bonheur, Jean Giono, ed. Folio)

7 commentaires sur “la fin des débuts

  1. Je suppose que les cratères herbus d’Auvergne sont ceux provoqués par la chute d’Airbus dans les jardins ! Et moi qui croyais naïvement qu’il s’agissait d’anciens volcans, comme on me l’avait appris à l’école.
    Sinon, merci pour la citation de Giono !
    Bonne journée, illustre Karouge.

    Aimé par 1 personne

  2. La nature ne pardonne pas ; elle balaie, brûle ou nous tombe dessus ! À nous de vivre en bonne entente avec elle, sinon… couic ! Ou sinon, en option elle nous met du Johnny Rivers !

    J’aime

    • « La nature ne pardonne pas »
      Peut-être que si, car elle repousse chaque année des cendres que l’homme lui a inoculé. Du coup, l’homme se met à réfléchir, à s’assagir, et commence à comprendre (enfin!) sa place et son rôle dans ce qui constitue la planète, la vie.
      Bon, le fainéant retourne à sa couche !
      Bonne nuit ! 🐑🐑🐑🐑

      Aimé par 2 personnes

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