Quand le soleil se couche, le feu couve la nuit

J’ai couché le soleil sur les murs de la ville

J’étreignais ma chérie chassant les cieux débiles

L’incendie nous gagnait enflammant ses faux cils

L’oxygène manquait l’ADN nous condamnait

Nous devenions parias de ne plus respirer

Ô peine capitale ! l’odeur du tabac, sa fumée

Comme une cheminée sortant de nos narines

En se couchant le soleil a fait glisser sa jupe

Mes bretelles ont migré, mon pantalon à leur pied

Elle n’avait pas de culotte ni moi de caleçon

La nuit était tombée et la lune à nous voir

Riait de nous savoir amants, êtres si dérisoires

Seuls les murs nous prêtaient attention, le noir

Gravait les pierres qu’effaçaient les craies blanches

Les pieuvres identitaires, tentacules haineuses suçant la peau des mers

Les gens disaient il ne faut pas que ces nègres marrons

Burinent sur nos frontons tout ce qui crée nos peurs

Elle et moi étions au cœur brûlant de la citadelle

Les émois et les mots arpentaient leurs extrêmes lueurs

Mais il faut encore un peu de vent pour partager le souffle

Et les rues de la ville au coucher du soleil

Dans d’étranges nuages ont clipsé le bonheur

Ne sont restés qu’une jupe, une culotte et un caleçon,

Les halètements avaient disparu dans l’eau des caniveaux

A cette aube incertaine où le soleil se lève

Sur la ville sale. Dirty old town…

28 03 2021

5 commentaires sur “Quand le soleil se couche, le feu couve la nuit

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