Les quais ne quittent jamais les ports

J’ai descendu les marches de l’oubli

Comme d’un cintre les habits d’une vie

Puis je me suis vêtu d’absence dans la nuit

Afin de resplendir au soleil, ombre nue

Et tu ne voyais rien, juste un homme

Qui souriait à tes côtés, désespéré,

Loin des haltes des pensées de la sobriété

Marcher le long des quais

Marcher le long des quais

Impossible pour lui de pouvoir embarquer

Et elle avec ses bouquets de baisers

Avec ses larmes amères et la lumière cruelle

Que ses yeux remplissaient d’abandons

Comment le ciel qui pliait sous le temps

Miroitait-il dans son regard, et lui,

Sans lumière et sans cap, juste vêtu

D’absence dans la nuit, comprenait-il

Ce soleil insolent qui écrivait sa vie

Celle-la même que les marches de l’oubli

Sous ses semelles rudes inscrivaient :

La mort et l’abandon, la rade arraisonnée.

13 07 2021

AK

2 commentaires sur “Les quais ne quittent jamais les ports

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