les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Poème tiré du site : https://www.aubonmiel.com/
sur François Jean Dusausoir : https://poetes-en-revolution.msh.uca.fr/index.php/dusausoir
L’Abeille et le Frêlon
Une Abeille, dans la prairie,
Se promenoit sur mille fleurs.
Elle respiroit leurs odeurs ,
De toutes elle étoit chérie
Et recevoit quelques faveurs.
Un Frelon l’observoit, & sa jalouse rage
Ne put long-tems se contenir;
II s’approche, il fait grand tapage
Et se prépare à la punir.
Ah ! Frelon, quelle jalousie,
Ou plutôt quelle cruauté,
Dit l’Abeille en tremblant, calmez Votre Furie ;
Mon travail appartient à la société,
Et le peu de ces fleurs dont je me suis nourrie,
Je le rends à l’humanité.
J’en compose le miel ; je n’ai point d’autre envie,
Et si je suis de quelque utilité,
C’est tout le bonheur de ma vie,
Et c’est ma seule vanité.
A ce discours, le Frelon en colère
Menace, il veut l’anéantir ;
Et sous sa rage meurtrière
L’Abeille étoit prête à périr,
Lorsqu’un oiseau, témoin de la querelle,
Vint la soustraire au barbare Frelon.
O vous, dont la fureur toujours se renouvelle,
Retenez bien cette leçon ;
Dans les trésors du goût laissés puiser l’Abeille :
Zoïles insensés, vous bourdonnez en vain !
Le Public seul est juge souverain ;
Arbitre des talens, il est l’oiseau qui veille,
Et pour vous écraser il a le foudre en main.
M. Dusausoir.
Mercure de France, 1771.
Ô Liberté, fille de la Nature !
Reçois notre hommage et nos vœux ;
C’est par toi que l’âme s’épure,
Par tes bienfaits l’homme est heureux :
Des Français auguste déesse,
Couronne leurs nobles travaux !
Des cœurs tu bannis la faiblesse,
Les accens de ta voix font naître des héros.
Tremblez, tyrans ! La trompe sonne ;
Nous allons punir vos forfaits ;
La victoire nous suit dans les champs de Bellone ;
Tout retentit de nos succès.
Le crime qui vous environne
Rend tous vos efforts superflus ;
Partout vous reverrez Fleurus.
Liberté ! C’est pour ta défense
Que le Ciel arma les Français.
Un peuple uni par tes attraits
N’éprouve point de résistance.
Dieu qui créas la liberté,
Quand tu détruisis l’esclavage,
Tu nous donnas l’égalité,
Pour rendre parfait ton ouvrage.
Liberté, c’est pour ta défense
Que le Ciel arma les Français.
Un peuple uni par tes attraits
N’éprouve point de résistance.
Les tyrans souillaient l’univers
Par les horreurs de l’esclavage !
Ce n’est point pour porter des fers
Que Dieu fit l’homme à son image.
Liberté ! C’est pour ta défense
Que le Ciel arma les Français.
Un peuple uni par tes attraits
N’éprouve point de résistance.
François Jean Dusausoir
(1793)
Comme cette poésie me plaisoit, illustre KArouge.
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J’ai craqué pour Bourvil d’abord. En cherchant sa chanson ; « un olivier sur le sol irlandais… »
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