Ah, si j’étais fils de…

Ah ! Si j’étais fils de pute

Deux doigts de sommeil

Me suffiraient à vivre

Dans le whisky-Saudade

J’inviterais mes femmes

A partager ma mélancolie

Dans un lit à ressorts

Jonché de talons-aiguilles

Je dirais aux horloges

Que j’ai changé d’adresse

Et qu’elles ne me sonnent

Qu’à chaque paire de fesses

Je visiterais les rentières

Au rendez-vous des gares routières

Baiserais les roturières

Et l’arrière train des gardes-barrières

Ah ! Si j’étais fils de pute

Deux doigts de sommeil

Me suffiraient à vivre

Dans le whisky-Saudade

J’aurais de l’expérience

Une chaire à l’Académie Démence

Je serais le Bossuet

De la bicéphalité

J’inventerais des cons nouveaux

A savourer dans l’intimité

Des truculences à têtes de veaux

A déguster en fines tranches

Je parlerais droit dans les yeux

Au plus pèlerin des vieux

De l’ithyphallie des rétines

De la callypigie des copines

Je dirais j’ai cent ans

A ces pucelles du collège

Et à leur sourire de Joconde

Ma peur en elles florissante

Je visiterais les rombières

Les femmes aussi à parts entières

Et finirais au cimetière

Dans l’arrière train d’une garde barrière

Ah ! Si j’étais enfant de putain

Je saurais quoi faire de mes mains

Cueillir la vie au jour le jour

L’amour l’amour et même l’Enfer

Mais baste je suis un fils de chien

Et fais où on me dit de faire

Et c’est précisément là

Que je voudrais être fils de p…

AK

(24 04 1988)

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