les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Il voulait rire de tout mais ne se moquer de personne
Et quand ils l’ont pendu seul l’arbre a cédé une branche
Qui est tombée sur le magistrat, le militaire et le prêcheur
Assemblés au pied de ce vieil arbre qui apportait l’ombre
A tout le village, les fruits et les fêtes de toutes les fins de guerres
La branche a pris son temps sous le poids de l’homme
analysant les faits qui lui étaient reprochés . Le peuple était muet,
les femmes sanglotaient de cette même sève de l’arbre qui peu à peu cédait
au jugement des notables et ce fut un grand rire qui délivra
cet homme suspendu, qui n’était que poète, un charlatan de l’âme,
et l’on parla de lui comme il se dit de la pluie et du beau temps
qu’il faut vivre ainsi, une corde tendue sur l’horizon des larmes
il faut rire de tout mais ne se moquer de personne
car le temps emporte tout ce que les arbres mémorisent
et ainsi l’on pendit tous les notables de la ville, plus tard,
à l’arbre majestueux qui ne céda jamais la vérité des faits
aux branches à chaque printemps renouvelées, qui poussaient
d’une année l’autre, ne racontant par son silence que les bras morts
D’où coulaient jadis de sève festive et ruisselante les amours
sur toutes les places du petit pays où il régnait, riant de tout
sans se moquer de personne ; mais il n’y avait plus d’hommes
à abriter à l’ombre de son feuillage. Tous pendaient, maigres et nus.
01 04 18
AK
https://www.youtube.com/results?search_query=strange++fruit
Mais c’est très beau ! 🙂
Bonne soirée, illustre Karouge.
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Mais c’est du Brassens, ça, mon bon monsieur !
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Certainement un plagiat ! qu’on me pende haut et court ! (mais pas trop haut, j’ai le vertige dit d’Alain Bashung) 😉
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