les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
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Poèmes tirés du site : https://www.bonjourpoesie.fr/vospoemes/Poemes/
Cent fois tu as volé mes nuits
Dans le sillage des cieux sans étoiles
Je suis affolé
Troublé jusqu’à perdre la raison
J’ai glissé ma langue
Sur tes seins à moitié-nu
Pour faire la géométrie variable
De ta séduction
En gravissant l’asymptote du silence
Cent fois j’ai essayé de remonter
En amont de ton plexus solaire
La pesanteur de tes caresses
Me jette en aval
De la zone perturbatrice
Pour apporter les couleurs ivres
A l’esthétique classique de ta beauté
Où mes yeux s’accrochaient
Au rythme de nos enchantements
Pour faire de la nuit
Notre complice
Cent fois tu as fait
Le tour de mon coeur
Tu as dessiné le parterre
De ma solitude
Aux rives des pulsations
Mes prairies je les ai construites
Au ciel de tes vallées nocturnes
Cent fois tes mains ont humecté
Mon corps qui gravitait
Dans l’abime de ton océan
Donnant à mes dérisions
Une pente sous-jacente
Qui faisait de mon corps ton otage
J’ai plongé dans le rivage
De ton insomnie
Pour écouter les bruits
De nos »Je t’aime ».
Un soir je scrutais, mes yeux enfonçaient l’allée
Regardant danser sur les versants d’une vallée
La silhouette des fleurs qui dessinait la colline
Le son du vent perçant sa robe de mousseline
Que mes oreilles recherchent le ton romantique
Dans une proportion de notes à l’échelle harmonique
Comme un poème qu’on déclamait au clair de lune
En goûtant les beautés de la nature à la une
Les oiseaux jetant dans leur nid, des p’tites plumes
Les arbres dépouillent de leurs feuilles en costumes
Tout le décor naturel, ma propre muse s’élance
Vers Polymnie pleins de mystère et de silence
Les étoiles argentent le ciel des couleurs d’ambre
La lune périgée, trainant son manteau d’ombre
Et de l’équateur le soleil s’est exilé
On n’entend plus entonner le choeur étoilé
De ces amants qui défilaient deux à deux
Sous un tourbillon de joie se ruant peu à peu
Les filles bien moulées dans leurs robes de diaphane
Quel tableau synoptique! Quelle scène persane!
Du chaud soleil qui se lève à la liberté
Qui aurait fleurie, le peuple à l’unanimité
Prend le chemin des urnes en des cris de joie
Aux hurlements mêlés, pour poser son acte de foi
A peine qu’on commence à remplir son devoir
Civique, d’horribles escadrons sous un ciel noir
Débarquaient; tuant le droit, tuant l’avenir
Et l’honneur – Semant le deuil comme souvenir
Carnage affreux!
Port-au-Prince plongé dans une consternation profonde
Sous les grands yeux de tous, le vrai pouvoir se fond
A la rue Vaillant le sang coule en rivière
Démocratie! Que de crimes ont commis en ton nom
L’avenir est mort, poignardé. Oh! quel renom
Aux fascistes la gloire, aux gueux la civière.
29 Novembre 1987
Très intéressants ces poèmes !
Merci, illustre Karouge.
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