les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Laisse glisser tes larmes jusqu’au bout de tes bras
N’essuie rien, ton corps est invincible ; les balles
Ne trouent que le vide où elles trimballent
Leurs idées mortes et la barbarie des fracas
Laisse glisser tes larmes jusqu’à tes poings serrés
Et regarde l’arme que tes mains saisissent
Dans ce présent infect ce printemps meurtrier,
Cette chair à canon pétrie comme une saucisse
Pour l’appétit des chiens qui savent nous maudire
Laisse glisser ta peur tout au bout du fusil, et tire !
Le chant du monde survivra à celui des batailles
Tu es un enfant plein de vie sous tes rudes entailles
Et de ce monde inconnu où la guerre a emporté ton rire
Explosera la joie d’avoir vaincu un temps le pire empire
Qui reviendra plus tard par les larmes d’autres conflits
Mais tu seras si vieux que sagement allongé dans ton lit
D’autres larmes couleront au chevet de ta mort paisible
Si quelques uns encore survivent pour la paix impossible
Alors le chant du monde survivra à celui des batailles
Et tes rires en cascades rendront aux poissons leurs écailles.
11 02 2022
AK
Magnifique ! Il y a une musique qui m’a saisi dans ce texte. Pour le reste, je suis prêt à parier que si… ils se serreront la main à nouveau. Des négociations aboutiront, c’est sûr. On se tapera même dans le dos. Comme toujours.
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Je le crains aussi, mais de cheval. Pour l’instant, je galope (entre les chevaux de frise)
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Et le plus cynique dans tout cela c’est que les protagonistes principaux, un jour, se serreront la pince après un accord qu’ils signeront sur les cadavres de braves gens qui n’avaient rien demandé, sinon vivre leur propre Livre de la vie.
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Ceux qui se serreront la main ne seront pas les mêmes, je pense.
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Mais le mal sera fait.
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