les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
On vit vraiment une époque formi-diable !
Durant la pandémie du Covid sont apparus des spécialistes de la Santé, que sans nul doute les médias allaient chercher dans les couloirs ou les bureaux des hôpitaux dans lesquels ils officiaient dans leur cadre spécifique, autant sanitaire qu’administrative. Ils ont envahi les plateaux télévisés, les radios, chacun portant son diagnostic sur la pandémie, à un point tel que plus aucun citoyen ne pouvait en tirer la moindre conclusion, ou en créer un minimum de compréhension scientifique pouvant influer sur un avis personnel. Le professeur Raoult fut un de ces Diafoirus, sachant (par ailleurs) que cette maladie, une grippette, n’avait rien d’imaginaire . Tous ces toubibs passés sur les plateaux furent les premiers à collationner des idées qu’ils placèrent pour la plupart d’entre eux dans des bouquins, ou entrèrent en politique (Juvin). Pour les sincères, ceux qui intervenaient pour rendre efficaces les méthodes et les approches quant à la pandémie, je les compte sur deux doigts de mes mains, y compris les pouces de mes pieds. Petit break avec l’élection présidentielle. Enlevez le masque pour voter à l’air libre, pour vérifier votre identité. Bon, OK .
Étendez-vous sur le canapé. La guerre en Ukraine génère en vous un mauvais stress ? Comment, madame, monsieur, vous avez deux enfants adultes pouvant être mobilisés en cas de troisième guerre mondiale ? Pas d’inquiétude : nous suivons la guerre d’heure en heure, sur toutes les chaînes d’infos en continu, et d’autres émissions nationales plus courtes. Nos intervenants sont triés sur le volet, voire sur le parapluie nucléaire (quand la France testait la bombe atomique en Algérie puis à Mururoa). Ainsi de vieux galonnés militaires, tout comme les toubibs, nous racontent des stratégies erronées avec les mêmes mots sur toutes les chaînes où ils sont invités, alors que les journalistes et certains spécialistes de la société civile, dont c’est le métier, nous informent intelligemment. A chacun d’en faire son bâton de pèlerin. Bref :
« La guerre, c’est une chose trop grave pour la confier à des militaires. ~ Georges Clemenceau «
La révolution orange de 2004 est aujourd’hui d’un rouge sang. Un dictateur tire la langue à l’Occident et utilise toutes ses armes (mensonges inouïs, armes hyper-sophistiquées, menaces nucléaires, jusqu’à en faire dégringoler l’ISS , menace de trancher les câbles sous marins des réseaux numériques, raser l’Europe avec ses missiles supra-soniques…).
Pour ce qui est du peuple russe, en tant que tel, et pour avoir pris le Transsibérien en 1978, je comprends cet encloisonnement dans l’idéologie poutinienne. Tous les médias dits libres ont fermé boutique, plus rien ne filtre qui ne vienne que du pouvoir en place. Toute manifestation est réprimée férocement (jusqu’à 15 ans de prison).
Petit souvenir perso :
Quand nous sommes arrivés à Moscou, ma compagne et moi, il y avait beaucoup de monde sur le quai. Mais un type est venu de suite nous récupérer, nous a fait monter dans un taxi qui nous a amenés direct dans un grand hôtel du centre.Il devait être 16 h environ. Nous en avons profité rapidement pour visiter les alentours (la Place Rouge et ses abords). Bon, cela n’intéressera personne, alors je m’en amuse : les prestations de cet hôtel « de luxe » (repas, boissons…) étaient au-dessus de nos moyens. Nous avons fait un tour dans la ville et trouvé dans une épicerie, parmi les rayons dégarnis, ce que nous avons mangé le soir dans notre chambre : une boîte le pilchards. Le lendemain matin, un taxi nous mena à la gare de départ du transsibérien. Une babouchka par wagon, qui servait de temps en temps du thé, mais dont le rôle principal était avant tout de surveiller les passagers. Russes comme étrangers, durant une douzaine de jours, où le train changeait, à Khabarovsk, et où montaient un bon gros paquet de japonais venus certainement faire des affaires entre Oulan Bator et ce qui était encore l’URSS. Cela pour dire que le peuple russe est soumis depuis des décennies aux petits pères (de Staline à Poutine).
……….
Pendant que l’œil de Moscou
Inondait ses faux cils
D’un rimmel incivil ,
Noirs et criminels les missiles
Pleuvaient à verse sur la ville
Marioupol pour ne pas la nommer,
Le marteau et la faucille
Plantés sur le tapis sanglant
Tous ceux qui voulaient vivre
Jeunes, vieux aux allures de revenants
Fuyaient cette effroyable réalité
Alors, où aller depuis que Dieu est mort
Quel Diable inflige encore aux hommes, aux femmes
Et aux enfants l’impunité d’un monstre
L’œil était dans la tombe et regardait Caïn.
Dans sa rétine poutinienne se reflétait le Kremlin,
Et Nathalie, la place Rouge, les cris des gamins
Autres guides innocents qu’aurait chanté Bécaud,
Un seul paria vous menace et tout est dévasté.
20 03 2022
AK
Moi aussi je me suis beaucoup déplacée dans des endroits qui m’ont fait rêver dans des lectures ou des reportages ! Je ne me souviens pas avoir été déçue 😍 même si l’époque était différente !
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Ce diable pitoyable -car il n’est qu’un homme- ce poutine donc, aura mis en lumières un homme bien plus courageux que lui en la personne de Zelensky qui lui est au front pendant que l’autre gugus se drape dans des mensonges droit dans ses bottines et face à son peuple opprimé ! Que retiendra l’histoire de ce triste fou qui s’est discrédité face au monde entier ? Que c’était l’incarnation du mal, et tomberont avec lui ses « fidèles » lieutenants s’ils ne s’en désolidarisent pas vite, parce que rien n’est éternel dans ce monde !
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A propos : il y a quelques années j’avais programmé (en détails !) mon voyage jusqu’en Chine avec le transsibérien au départ de Moscou, puis Ekaterinbourg etc. le lac Baïkal, la Mongolie etc. Un beau périple qui malheureusement est resté au stade de projet vu le tarif qui reprenait à 0 depuis chaque stop : inutile de te dire qu’à la fin du voyage ça faisait bonbon !!! Sans compter le retour depuis la Chine à une époque où les tarifs lowcost n’existaient pas !… Du coup je suis partie en Chine à l’occasion d’un long séjour en Asie qui m’a naturellement amené jusque là. C’était en 86.
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J’apprécie beaucoup ton commentaire. En 1978, il n’était pas possible de rejoindre la Chine par le train. Nous voulions aller à Oulan Bator, je ne sais pourquoi cette ville nous fascinait (comme Tombouctou ou Samarkand), sans doute par nos lectures de bouquins (Cendrars) et de BD (Corto Maltese). Finalement, nous avons abouti à Yokohama. L’aller simple pour ce voyage n’était pas cher du tout, j’en ai oublié le montant. Par contre chaque halte coûtait la peau des fesses, tant à Moscou qu’au lac BaÏkal et Khabarovsk. Nous avions travaillé plus d’un an à Paris pour réaliser ce rêve, et nos moyens restaient limités. Comme les voyages pour la plupart des petits galopins d’une vingtaine d’années (nous pensions pouvoir travailler au Japon, comme lecteurs de français par exemple dans un lycée). De même, au Canada, chez Big Bad Joe, à cueillir des pommes…
D’autres copains allaient à Katmandou, en Inde, d’autres timbrés y allaient chercher leur gourou et le foin des pétards. Une autre époque disent les babies boomers. En 1986, je suis allé jusqu’à Tamanrasset, avec un gars que je n’aimais pas spécialement (nous devions partir à trois, mais mon meilleur ami a renoncé, bien qu’expert dans ces voyages un peu chelous). La 404 Pigeot devait nous conduire jusqu’au Burkina Faso, mais j’ai fini à Tam ce voyage, pour mésentente.Le refuge du père de Foucault dans l’Assékrem reste un grand moment de ma vie, comme les couchers de soleil dans le Sahara.
De fait, voir le monde se déliter à une telle vitesse m’anéantit. On ne peut vivre qu’avec des souvenirs, il faut rester optimistes sur le devenir de l’Humanité, c’est à la fois une force et un devoir. Les dictateurs périssent aussi dans les poubelles de l’Histoire et personne n’ira fleurir leur tombe, sauf les manchots, ça va de soi !
Bon dimanche!
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