Les mardis de la poésie : Paul Jean Toulet (1867-1920)

Poèmes tirés du site : https://www.poetica.fr/categories/paul-jean-toulet/

Toute allégresse a son défaut

Toute allégresse a son défaut
Et se brise elle-même.
Si vous voulez que je vous aime ;
Ne riez pas trop haut.

C’est à voix basse qu’on enchante
Sous la cendre d’hiver
Ce coeur, pareil au feu couvert,
Qui se consume et chante.

Paul-Jean Toulet, Contrerimes

Vous souvient-il de l’auberge

Vous souvient-il de l’auberge
Et combien j’y fus galant ?
Vous étiez en piqué blanc :
On eût dit la Sainte Vierge.

Un chemineau navarrais
Nous joua de la guitare.
Ah ! que j’aimais la Navarre,
Et l’amour, et le vin frais.

De l’auberge dans les Landes
Je rêve, – et voudrais revoir
L’hôtesse au sombre mouchoir,
Et la glycine en guirlandes.

Paul-Jean Toulet, Chansons

A Londres je connus Bella

A Londres je connus Bella,
Princesse moins lointaine
Que son mari le capitaine
Qui n’était jamais là.

Et peut-être aimait-il la mangue ;
Mais Bella, les Français
Tels qu’on le parle : c’est assez
Pour qui ne prend que langue ;

Et la tienne vaut un talbin.
Mais quoi ? Rester rebelle,
Bella, quand te montre si belle
Le désordre du bain ?

Paul-Jean Toulet, Contrerimes

biographie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul-Jean_Toulet

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