Les mardis de la poésie : Francis Carco (1886-1958)

François Carcopino-Tusoli, dit Francis Carco, est un écrivain, poète, journaliste et auteur de chansons français d’origine corse. Il était connu aussi sous le pseudonyme de Jean d’Aiguières.

Francis Carco passe ses dix premières années en Nouvelle-Calédonie, où son père travaille comme Inspecteur des Domaines de l’État. Chaque jour, il voit passer, sous les fenêtres de la maison familiale de la rue de la République, les bagnards enchaînés en partance pour l’île de Nou. Il restera marqué toute sa vie par ces images qui lui donneront le Goût du Malheur. Son père est nommé en Métropole. Francis réside alors avec sa famille à Châtillon-sur-Seine. Confronté à l’autoritarisme et à la violence paternelle, il se réfugie dans la poésie, où s’exprime sa révolte intérieure.

Bonjour, Paris !

C’est toujours la même chanson,
O mon amour, que je fredonne :
Tout ce que j’ai, je te le donne,
Nos cœurs battent à l’unisson.

Sur les quais, le long de la Seine,
À Montmartre, près des moulins,
Mes souvenirs entrent en scène :
Bonjour, Paris des assassins !
Bonjour, Paris des midinettes,
Des filles, des mauvais garçons,
Des clochards et des bals-musettes !
Si je te dois d’être poète,
C’est sur un air d’accordéon.

Francis Carco

(tiré du site : https://epigramme.fr/)

Il pleut

Il pleut – c’est merveilleux. Je t’aime.

Nous resterons à la maison :

Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes

Par ce temps d’arrière-saison.

Il pleut. Les taxis vont et viennent.

On voit rouler les autobus

Et les remorqueurs sur la Seine

Font un bruit …qu’on ne s’entend plus.

C’est merveilleux : il pleut. J’écoute

La pluie dont le crépitement

Heurte la vitre goutte à goutte …

Et tu me souris tendrement.

Je t’aime. Oh ! ce bruit d’eau qui pleure,

Qui sanglote comme un adieu.

Tu vas me quitter tout à l’heure :

On dirait qu’il pleut dans tes yeux.

(tiré du site : https://talent.paperblog.fr/)

Adieu


Si l’humble cabaret, noirci

Par la pluie et le vent d’automne,

M’accueille, tu n’es plus ici…

Je souffre et l’amour m’abandonne

Je souffre affreusement.
Le jour
Où tu partis, j’appris à rire.
J’ai depuis pleuré, sans amour,
Et vécu tristement ma vie.

Au moins, garde le souvenir,
Garde mon cœur, berce ma peine !
Chéris cette tendresse ancienne
Qui voulut, blessée, en finir.

Je rirai contre une autre épaule,
D’autres baisers me suffiront.
Je les marquerai de mes dents.
Mais tu resteras la plus belle…

(tiré du site : https://www.poemes.co/)

Biographie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Carco

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