Vos gueules, les moites!

J’ai écrit ce texte suite au visionnage d’un reportage d’Arte sur le plus grand bordel (planétaire?) du Bengladesh, que l’on peut visionner en replay.

Le chocolat fondait dans la bouche des enfants
Curieusement leurs corps était tout noir, percé
De pépites, de caramels et de choses qui ressemblaient
Quand la vie existait encore, à ces grains de raisin
Pleins de sucre que l’on suce dans les favelas, les bidonvilles
Tout en regardant courir l’enfance à jamais perdue
Au milieu du trottoir, ce miroir brisé par tant de malheurs
Toute cette vie qu’on a devant, la morsure des dents
Qui accrochent les sourires de ceux qui vont mourir.

Le chocolat fondait dans la bouche des enfants
Curieusement leurs corps fixaient de leurs yeux noirs
L’horizon qui dessinait des vagues bleues sur leurs blessures
Pépites d’émeraudes et de saphirs dans l’œil des prostituées
Du sucre et des raisins pour les hommes sucés
Royaumes encalminés de ports mal fréquentés
La vie avait appris la souffrance, oublié l’émotion
Au milieu du trottoir les ivrognes riaient, insensibles
Aux vies calamiteuses qu’eux-mêmes poursuivaient.

Le chocolat fondait dans la bouche des enfants
Curieusement leur corps était tout noir, percé
De balles collatérales, de caramels métisses, de raisons
D’en finir dans ce combat idiot de venger la misère
Pour en générer d’autres sous les diktats éphémères
Les émeraudes et les saphirs étaient l’arme terrible
Que leur misère et leur jeunesse plantaient sur la mort,
Il fallait en finir, définir un avenir qui cesserait de mourir
Alors l’enfance créa plein de ces pistes ignorées des adultes.

12 08 2022
AK

2 commentaires sur “Vos gueules, les moites!

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