les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Il n’existe pas de permis de conduire pour les chats et quand j’ai demandé à Patapouf de nous ramener à la maison je crois qu’il avait croqué autant de petits fours à cette réception dédiée à la mode animale que moi j’avais vidé de verres. Alice, ma minette, enfin ma petite femme pour faire simple, en avait éclusé une quantité suffisante pour affoler le chat du Cheshire, qui était en soi une merveille, mais d’un autre genre. Je parle ici de mon épouse, comprenez bien. La septième merveille du monde, mais quand l’aube naissait adieu les rêves ; nos visages avaient repris l’allure et le coloris de citrouilles et le carrosse, et les pantoufles de vair s’étaient déjà rangées dans le placard, que nous avions pris pour notre lit. Bref, encore une histoire lamentable que même une mouche harcelant deux moches ne cocherait pas à son agenda ni ne raconterait à une assemblée de bigotes.
La soirée pourtant fut épatante : Alice était pompette et à plusieurs reprises tenta de palper mon pompon de marin et ma trompette (une copie de celle d’Ibrahim Maalouf). C’est fou ce dont les femmes sont capables pour faire un vœu et ensuite vous l’envoyer dans les oreilles. Certes, j’aurais du avoir peur. Mais vu ce qu’engloutissait Patapouf, les rations de pâtées et de croquettes que nous économisions lors de cette exposition automne-hiver de mode animale me réjouissait, d’autant que le champagne coulait à flots et que de belles chiennes prenaient mon pantalon pour un réverbère du seizième arrondissement parisien.
A la nuit venue Patapouf a couru vers le terrain de golf attenant à la propriété du
lieu de la manifestation. ; il y creusa un dix neuvième trou dans lequel il déféqua. Une balle lui heurta les fesses. Il était à Mar El Lago (la story).
Je crois que c’est à ce moment là que je me suis réveillé. J’ai vite allumé la télé pour me confronter au vrai monde. Alice était dans le poste, poursuivie par une série américaine où un gros con portant une casquette rouge tentait de lui mettre la main aux fesses, mais Patapouf (le héros de la série) intervenait et faisait manger sa casquette au gros balourd. Comme la série était très mal doublée, je n’ai rien compris, d’autant que la vraie Alice prenait un vrai petit déjeuner dans la cuisinette. De plus, le café était chaud brûlant et le chat avait lapé mes dix centilitres de lait, au lieu d’aller comme c’était prévu passer son code de bonne conduite. On ne se refait pas, les autres s’en chargent !
04 09 2022
AK
ah, l’érotisme de la banane !
mais une seule pomme pour six bananes c’est abuser !
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ah K ! polisson !
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Charmant le petit poilu !
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Excellent ! (comme d’habitude, illustre Karouge ?)
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Quelle beauté ! – et es yeux si intelligents 🙂
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