les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
C’est un miroir fait pour déplumer les alouettes,
C’est aussi un mouroir dont les oiseaux n’écriront
Ni l’Histoire ni le chant des partisans, le sang
Au bout des plumes, les oiseaux n’aiment pas ça.
Rien n’avance et tout recule, l’encre est sèche
Le bateau reste à l’ancre et le marin à terre
Hurle dans la tranchée qu’il voudrait revoir sa mer,
Mais l’alouette qui niche au fond de l’homme
Mutique luette qui ne bronche pas, se tait,
Connaît bien la musique des chants désespérés.
Les avions virevoltent et une pluie de bombes
Miroite dans l’explosion de ce que fut le monde
Personne ne s’en réjouit mais le bruit et la fureur
Sont devenus le paradis de brillants discoureurs
Qui promettent aux morts l’éternité aisée des assassins
Que là-haut un divin architecte construit sans bruit.
Dans ce temps infini qui sépare jours et nuits
Le miroir se brise et l’image en fragments fuit
Bouts d’espoirs mêlés sur des tapis de bombes
L’enfance s’enfuit sur les ailes des alouettes
Qui ont tourné le dos aux miroirs désenchantés.
AK
14 10 2022
illustration : « images singulières », festival de photos, Sète
(À un vieux singe)
t’as (presque) tout compris !
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Sauf le service à 15% compris dans l’inflation de mes idées tordues ! plutôt manger des ortolans avec un tchador sur la tête rasée des mollahs. Heureusement qu’Allah est grand disait Vialatte.
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