les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Par foi (laïque) on écrit et parfois on se perd
Quand les arbres se déplument, que l’absence
En feuilles mortes sur un tapis moelleux
Gentiment installe une femme aimée
Sur la vie dépassée par de vieux horizons
Les rires sont tombés les branches dénudées
De tout cela le vent a chassé les plus belles images
Mais les arbres du jardin tremblent sous le vent d’ouest
Les oiseaux y signent des emprunts désargentés,
Que leurs chants au printemps viendront rembourser
Quand au bruit des fusils viendra le silence des pécheurs
Que la femme allongée sur son tapis de mousse
Asticotera son mari fainéant de ses foudres magiques
Par les ides de Mars, ce valeureux guerrier
Enfin remplira le panier d’osier de poissons frais
Au risque pour icelui que d’une profonde arête
Son dos soit transpercé en ce premier avril.
Alors, oiseaux des jardins, merles pies et passereaux
Ne craignez ni le chasseur, ni le pécheur, signez
En haut des arbres vos actes de propriété
Qu’aucun huissier, jamais ne viendra déloger.
Et toi, femme debout, de ces vieux horizons
Allume un feu qui brille dans la nuit, un brasier
Que tous les vents du monde emporteront
Chez eux quand nos cœurs s’éteindront, lassés
De nos clartés ,de nos espoirs stériles et inutiles
Car nous serons heureux de n’être qu’un peu partout
En étant nulle part, dans le chant des oiseaux
Dans la sève des arbres, dans le rire des feuilles
Dont nous savons le chant, qu’insuffle le vent d’Ouest.
17 12 2022
AK
des mots et de belles idées
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Belle envolée lyrique, illustre Karouge.
Bonne soirée.
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Bon, j’ignore de quel chant d’oiseau tu fais partie, mais tous connaissent le tien !
Bonne soirée (de gala) Maëstro !
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Merci, illustre Karouge !
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