les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Musarder dans les fruits du hasard
Tels Melchior, Gaspard ou Balthazar
Un cadeau à trouver avant qu’il soit trop tard
Pour l’élu qui va pourrir nos vies,ce moutard,
Quand règne le frimas sur les grands boulevards
D’un monde de haines et de feux d’artifices
Qui parcourent les horizons perdus
Le coût du savoir-vivre sur les bourdes
Magistrales des colonies, les fredaines
Que les peuples avalaient, à demi-nus,
Sanglés de drapeaux puis morts sans patrie,
Et rien ne changera malgré Antoine Blondin
Les fruits du Congo ne coulent plus
Dans l’encrier des rêves. Il faut partir
Car la vie se dissout dans le grandiose nulle part
Musarder dans les fruits du hasard
C’est braver le danger dans les bras de Boby
Quand les poires sèchent sur la poitrine des femmes
Mais Melchior, Gaspard et Balthazar
Un cadeau à trouver avant qu’il soit trop tard
Des seins en encensoirs, des clystères à laver les cervelles,
Des poils de rédemption pour nos outrages passés
Et le cul du curé qui voudrait tant se marier
Mais le fils est mort en croix et le deuil est de siècles
Foies gras et farandoles d’amuse-gueules, menues pièces
Jetées aux mendiants, brillantes médailles de boue
Que s’arrachent en chantant les condamnés à tort
Dans l’encrier des trêves noires restent les plumes
La pie ne jacasse plus et le nouveau-né pleure
De ses larmes chaudes entre paille et poutre sait-il déjà
Qu’un ou deux millénaires verront périr les hommes
Naître pour mieux mourir et plus tard n’être rien
Alors Melchior, Gaspard et Balthazar
Cessèrent leur quête de cadeaux à offrir au nouveau né
Et quand vint l’aube nouvelle, le bruit des fusils
Claqua contre le mur où le soleil se levait en paix.
05 01 2023
AK
un paquet de claps, pas de fin mais de contentement
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Quelle verve cher Karouge ! Même si tout finit contre un mur.
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Un soleil éclatant sur la misère du temps, qui sait ?
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