les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Tu cours toute ta vie des centaines de marathons
Pour qu’enfin le message parvienne aux Dieux
Tes sandales ont perdu les lacis de tes scandales
Et Mercure te soustrait les sans horizons de tes espoirs
Tous réunis sur ta peau, ton visage, tes dernières lueurs
Toutes ces rides qui viennent se réfugier dans tes lignes de vie
Et cette étrange cartomancie des tarots géostratégiques
Auxquels l’accès est interdit, parties de poker, grimaces,
Déballages de prophéties sous la boule cristalline de voyantes
Il faut armer son rire pour déballer son jeu, seuls les joueurs
Dans ce cercle fermé s’amusent et regrettent le temps perdu
C’est fou cette immobilité qui parcourt nos esprits
Entre hier aujourd’hui et demain des centaines de marathons
Épuisent nos courses folles à vivre nos impatiences
Mais l’eau a raviné les replis de nos peaux, et la lueur
Des petits bonheurs à l’aube sont tels des chants d’oiseaux
Tu regardes tes mains et les commissures de tes lèvres
Embrasent la poésie d’écrits et de baisers, étrange cartomancie
Que seul le cristal brise dans la vieille caravane où sévit
Depuis des décennies la Pythie illusoire de la foire foraine
Tes sandales ont perdu cent lieux de tes scandales
Mercure a dépassé les quarante degrés et tu cours encore
Après l’ombre qui s’allonge sur le tram du Way of life,
Entre hier aujourd’hui et demain des centaines de gens
Comme toi chaque jour courent le long du vide. Affamés.
Leurs ventres creux sont devenus de profonds ravins
Moutons de Panurge suivant l’ombre de bergers suicidaires
À force de compter les étoiles les ovins sombrent dans le sommeil
Sur ce lit d’herbe tendre qui brusquement les précipite
Dans cette course folle et immobile que parcourent nos esprits.
07 02 2023
AK
tes ovins, tels des ovnis, tournent en rond ni trébuchant ni sonnant; Panurge n’avance pas, donc recule, retourne en arrière, et nulle prédiction sur ce que sera son (et donc le notre) passé à venir
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