les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
J’ai laissé aux chiens les os de ma mémoire
Tant ils avaient faim de connaître l’histoire
De l’un d’eux, d’en garder appétit et espoir
Quand, à la nuit tombée, viendraient les chats noirs
Les corbeaux en soutane, tenant leurs encensoirs
Psalmodiant leurs chants et offrant leurs grimoires
Aux imbéciles heureux oubliés des écritoires
Où les renégats et les poètes inscrivent en lettres noires
Le monde, le temps, les filles qui hantent les trottoirs
Avec cette chienne de vie qu’on leur verse en pourboire
Pour cet amour sans cœur qui les rend bonnes poires
J’ai laissé aux chiens les os de ma mémoire
Pour les récompenser, pour qu’ils s’offrent un costard
Quelques verres de vin et un cercueil pour mieux se coucher tard.
23 05 2022
AK
Ça va être bientôt le soir,
l’heure où les allumeurs de réverbère utilisent leurs allumoires,
Et où les allumeuses nous disent bonsoir.
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Le sel de tes métaphores me laisse sans voix! Surtout celle du chien qui « travaillait son éloquence »! Ce texte est mitonné avec toute la moutarde de ton bagou et la crème de ton inspiration ! Waf!
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Là, tu parles de Morfalou, mon vieux chien, mon complice. Merci de me l’avoir fait relire. Parfois je suis assez content des bêtises que j’écris…Longue vie aux lapins chasseurs !
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