les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
il reste encore, par ci par là, de minuscules traces de ce qui compose désormais un passé révolu. Peintures murales ( au plomb) sur les vieilles façades en bordure de routes vantant les vertus de boissons alcoolisées (en majorité), les huiles de vidange, panonceaux métalliques de machines à coudre Singer, tags des années 60-70 (guerre d’Algérie, Mesrine), tous ces petits détails en fracture avec le présent désormais chargé d’ évènementiels permanents, de désinformation, de publicités défilant à un rythme effréné sur des panneaux rongeant le paysage, appels constants à dévorer une marchandise inutile, à placer son argent à des taux mensongers (encore faut-il avoir un bas de laine rempli), monde tendu de flux crétinisants…
Sans doute est-ce s’abandonner à la nostalgie de manière involontaire. Pourtant, vers quels soleils, quelles plénitudes, s’ouvre l’avenir que nous voyons chaque jour s’annoncer, et quel refus nous porte intérieurement à le refuser sans vouloir vraiment y renoncer, sans pouvoir l’éviter ? Qui voudrait vivre le pire, quand il lui reste encore un minimum de vie et d’imaginaire ? La réponse est simple comme un décervelage à la manière du vieux Père Ubu :
http://www.dailymotion.com/video/xf0t92_la-chanson-du-decervelage-az-agyatl_shortfilms#.UKi2qIawa75
pour le fun : http://www.ufunk.net/design/les-machines-du-futur-18-design-futuristes-de-1940/
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