les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Je pars ailleurs mon sac doté
De mots qui chutent de chaque coté
De l’encrier quand je me noie
La chair peinée en plein la joie.
Et j’écrirai
Et j’oublierai
Les rêves qui n’ont jamais duré,
Et en avant
Vers le levant
Je les terrai de mon vivant.
Je pars marcher sans m’arrêter
Au noir des nuits et m’inventer
Le feu d’un jour qui me promet
La vraie moitié de mon aimée.
Et je dessine
Et je m’obstine
A croire à l’art qui me fascine,
Et en lancée
Dans mes pensées
J’en fais hélas un songe sensé.
Je pars sans bruit à l’aube d’une cause
Suprême d’une vie velue en rose
Prévue ailleurs pour mes honneurs
En quête de mon meilleur malheur.
Et je m’endors
Et je m’en sors
De l’existence des esprits morts,
Et je commence
Dans mon absence
Un autre cauchemar dans le silence.
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Des lettres en or entre les doigts
Du cœur chanteur d’une vive voix,
Des airs en vogue à l’infini
Volent dans les mains des hommes unis.
Les passants parient que l’histoire est un ensemble de chiffres encadrés de vent,
La ville écoute le château de cartes qui s’effondre faisant un bruit d’échos abrutis,
Le roi vous parle:
Peuple pleureur des pierres chutées
Des murs ôtés de la cité,
N’enlevez guère le moindre fil
Avant la fin du mois d’avril.
Peuple ignare qui passe singer
L’archive vidée de ses rangées,
La grande nation un jour punit
Les mal-faiseurs et les bannit.
Peuple coureur dans le recul
D’absurde en vil en ridicule,
Voilà la clé de la serrure
Des mots sincères qui vous torturent.
Les passants aboient en meute coléreuse après que la caravane soit déjà passée,
La ville accueille la foule amnésique égarée à la croisée des grandes misères,
Le poète s’inspire.
Des lettres en perles sur de la soie
Au cœur de l’âme de toute ma foi,
Des airs qui voguent que je dédie
En fleurs cueillies du paradis.
Extrait de: Le célèbre inconnu (2012, Dar El Gharb Editions)
Biographie sommaire : (peu d’éléments!)
Abdelkader Guerine est un poète et écrivain algérien auteur de plusieurs recueils de poésie parus chez Dar El Gharb. Il est aussi journaliste après une longue carrière dans l’enseignement. Passionné aussi par l’art, il a fait également ses débuts dans la peinture pour exprimer des émotions étrangement douloureuses pour teindre les mots de couleurs riches de vie. Après son premier recueil, l’Ombre de l’eau, où l’auteur essaie de traduire poétiquement l’existence comme un cadeau dont l’homme n’est jamais satisfait, il n’est pas maître d’un destin qu’il n’a pas choisi, il subit le temps et passe comme une ombre à coté de la vie. L’Ombre de l’eau voulant simplement dire l’ombre de la vie… (cf site https://www.poemes.co/ d’où sont tirés ces poèmes )

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