les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
La nuit blanche engrossait une femme noire
Sous l’œil rond d’une lune rousse
Dans la guerre sans fin les enfants mort-nés
Suçaient le sang violet des mères
Pendant que nous baisions sur de doux matelas
Le monde tournait le dos aux visions des ados
La nuit noire engrossait une femme blanche
Sous l’œil carré d’un Enfer très parfait
Dans la guerre du Futur les armes du Passé
Suçaient le vent violent des bals et des banlieues
Il n’était nulle part d’autres lieux
Où se réfugier nulle musique que le bruit
Assourdissant des bombes qui dansaient
Ne restait qu’un grand tapis étendu sur la nuit
Que les joies et les pleurs fleurissaient de leurs morts.
AK
09 02 2019
CAMP DE GURS (Pyrénées Atlantiques) où furent parqués plus de 12000 individus, espagnols, juifs, communistes, gitans, etc etc durant la seconde guerre mondiale.
Bon, c’est pas tout ça!
Difficile de « cocher » le j’aime et pourtant beau texte memoriel.
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Quelle noirceur ! Mais quelle beauté !
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Très beau poème ! eh oui ,le devoir de mémoire !
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Une vision apocalyptique mais ô combien réaliste des conséquences des conflits.
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pour paraphraser Mélenchon (« la République, c’est moi! »), « l’Apocalypse c’est nous » (le genre humain). Bonne semaine!
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Bonne semaine en Béarn.
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