les mardis de la poésie : Jean Cocteau

Contre le doute hélas je n’ai pas de refuge
En quelles mains me suis-je mis ?
Et comment me juger car lorsque je me juge
J’ai les yeux de mes ennemis.

Que j’aimerais m’aimer et me laurer de gloire.
Attendre le succès final.
Mais contre moi si loin que cherche ma mémoire
Se retourne mon tribunal.

L’avocat me suspecte et le jury m’accuse
Tous les témoins me donnent tort
Et je dois écouter sans me trouver d’excuse
Ma condamnation à mort.

Petit supplément offert par la maison:

Elle épousa un ange, mais qui n’avait qu’une aile

Elle qui savait tant que certaines blessures

Jamais ne renoncent à venger les oiseaux

Que les coups de ciseau meurtrissent à jamais

Elle épousait un ange mais aussi un démon

Voleur de plumes et d’espérances, un homme

Dont elle savait qu’un jour, ses ailes retrouvées,

Il s’envolerait, quand au-dessus du temps

Le démon de midi changerait à jamais sa vie de vieux mari

En étranger fidèle aux sursauts de l’ennui.

AK

07 08 2019

2 commentaires sur “les mardis de la poésie : Jean Cocteau

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