les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Je ne sais par quelle magie mon esprit s’est lancé dans la construction d’un labyrinthe dans mon cerveau. Sans doute y avait-il en moi trop d’échappatoires aisément franchissables, d’idées tordues et de trous de mémoire qui rendaient impossibles le maintien de mes synapses dans ma boîte crânienne, je ne sais.
Maintenant, une seule chose est sûre : je suis coincé, semblable à un Minotaure absurde condamné à dévorer ses souvenirs, à ronger jusqu’à l’os tout nouvel ami, un Thésée à qui je lancerais un vulgaire taisez-vous (car il me restera deux ou trois jeux de mots) et à faire fuir les Ariane dès que le fil de la discussion sera rompu par mon radotage malvenu, voire prétentieux (« vous avez un joli Minos, par exemple »).
Et puis merde, comme dirait l’autre : « timeo danaos et dona ferentes ». Mon labyrinthe est mon royaume, et j’en suis l’unique bâtisseur, n’en déplaise aux aigris qui pleurent et mendient un cheval (Richard III à Vincennes) pour gagner la cinquième course sur laquelle a parié son vieux copain anglais William, qui va devoir manger des fish and chips si Richard perd. Je ne sais par quelle magie mon esprit soudain trouve sur l’échiquier un canasson qui bondit au-dessus des haies végétales de mon imaginaire, mené par des synapses qui font office de lignes 5G plus rapides, magnifique chevauchée, laissant sur place les casaques cosaques des autres concurrents et Richard III franchit la ligne en vainqueur, battant sur le fil Thésée , casaque rose et brune, son principal adversaire. Belle victoire en effet, mais qui a déchiré quelques correspondances dans le circuit de mon cerveau. Heureusement, Ariane me rejoint avec son fil à coudre et remet en route les circuits intégrés. Je lui dis, entre autre, qu’elle a un joli Minois, ce qui la fait sourire. Elle répond : je vous voyais mal en Minotaure, mais plutôt, quand je vois vos cheveux peignés en crête, pour un coq gaulois. Je ne peux qu’acquiescer.
Plus tard, nous nous lançâmes, Ariane et moi, dans la création de labyrinthes dessinés et taillés dans les champs de maïs, un peu partout dans l’Hexagone. Mais les grecs complotaient une stratégie qui ruinerait nos efforts, avec l’aide du cheval de Richard, comme le dit Laocoon le troyen (« celui qui comprend le peuple ») en son temps.
La prochaine fois, je ferai de la magie noire avec mon cerveau de poulet !
AK
(brut de brut!)
28 05 2023
il n’y a que les brutes à craindre le brut d’écriture et à se contenter, les cons (dont je suis), de brut de champagne (que je ne veux dans mon verre), oubliant les méandres du cerveau de Léandre qui aurait pu, comme lion, bouffer le minotaure, en oublient de quoi ils voulaient parler
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Avant même de te lire, j’ai pensé : oh, ce k il a une chemise super bien repassée, ou neuve, ou indéfroissable, c’est mon coté terre à terre
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