les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Je ne sais quel individu par un soir d’été
Trancha mes doigts légers et les croquis
Que je faisais de jeunes filles corsetées
Dans cet atelier qui sentait la chair aimée
Le rat musqué et l’indigence de la renommée
Comme fondent les poèmes sur le corps des femmes
Qui au fil des ans jamais ne voient renaître les enfances
Le dernier soupir ne s’offre qu’à l’absence
Heureux encore de ne point écouter les curés
Heureux aussi de n’avoir dans les oreilles que du cérumen
Pour ne plus entendre ce chant du monde mortifère
Que chantaient les peuples sans y croire,
Balayés par des religions illusoires mais rentables
Quelle élégance avaient mes doigts, mes mains,
L’étaient-ils simplement par la cohésion
L’esprit du corps et les gestes insensés de l’abandon ?
Tout perdre quand seul le néant est à gagner
Quel est ce fruit qui s’offre en récompense
Rares sont les hommes qui ne l’ont pas désiré
Mais ont passé leur vie à le revendiquer : la Poésie.
Cet unique combat qu’à présent, doigts coupés,
J’inscris dans ma vie d’homme.
21 06 2023
AK
ne serais tu qu’à deux doigts du poème parfait ?
prends ton temps avec les doigts (et les pieds) qui te restent, car après la perfection c’est le néant, et on sait qu’il n’existe pas
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Échange petits pavés (dits palets) contre noix de coco entières (avec le lait dedans).😁🐵
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