Aujourd’hui, je rigole : les agriculteurs veulent affamer Paris.

Aujourd’hui, je rigole : les agriculteurs veulent affamer Paris.

Libération : « Dans un tweet correctif, mis en ligne en début d’après-midi, François Camé relève toutefois que «le Benoît Durand qui veut affamer Paris est bien actionnaire majoritaire de la SCEA de Flonville à Fontaine-la-Guyon», ce qui était déjà expliqué dans sa publication initiale, mais en second lieu. Le journaliste de persister dans son appréciation, et conclure ironiquement : «Un pauvre paysan : 400 000€ de capital.»

Certes, il existe de grandes voire énormes différences entre les pays d’Oïl et les pays d’Oc, tant au niveau de l’élevage que des domaines agricoles. Mais de là à affamer les parisiens, attention les petits gars des communes rurales ! Il ne faudrait pas oublier que durant la Commune de 1871 le peuple a mangé des rats (et d’autres animaux dits domestiques comme eux).

Avec leur prolifération intra-muros dont la Presse se goberge depuis des mois avant les Jeux Olympiques, une réserve nutritionnelle est d’ores et déjà mise en place dans la capitale. (Certains avancent des chiffres sur le nombre de rats dans les villes, allant d’un à deux rats par habitant, voire plus, ce qui aboutirait à estimer leur population entre 3 et 6 millions à Paris.).

Nous entrons donc dans une fable de La Fontaine : les rats des villes contre les rats des champs (qui veulent envahir ceux de l’Élysée peut-être). Plus de justice et fin des normes, mais tous les remembrements opérés dans les années 80 ont été radicaux pour la destruction des haies, pour faciliter l’accès et le développement des parcelles agricoles « réunies » entre paysans afin de rendre la production encore plus intensive par des échanges de terrains (dont certains ont été les Gros-jean comme devant). Maintenant, les paysans bataillent pour refaire des haies, utiles pour contrer le vent, créer de la bio-diversité (quel terme idiot pour les oiseaux, les insectes et ceux et celles qui ont une envie pressante de pisser derrière un buisson de pyracanthas), faire l’amour dans l’herbe tendre au pied d’un hêtre pendant que son époux passe son temps au téléphone à répondre aux demandes de subventions et à la résolution de paperasses administratives incohérentes.

Il faut dire que les CUMA et les GIEC se sont développés en leur temps sous l’instar du Crédit Agricole, qui reste propriétaire du matériel très lourd utilisé tant que la dette n’est pas remboursée (pour un seul propriétaire désirant l’acheter en propre (Le prix de vente d’un tracteur agricole de 350ch à 400ch varie entre 180 000 à 220 000 euros HT. Le prix de vente d’un tracteur agricole de 450ch à 500ch varie entre 240 000 à 300 000 euros HT. Le prix de vente d’un tracteur agricole de 550ch à 600ch varie entre 310 000 à 350 000 euros HT. )

Bon, tout cet article provient de souvenirs personnels quand, gamin, les familles venaient ramasser les épis de maïs que la moissonneuse batteuse n’avait pas récupérée (ce n’est plus le cas aujourd’hui). Pour preuve les palombes ne font plus halte ici. Elles ont déserté le paysage campagnard du petit monde local, et les rats de Paris n’ont pas encore migré dans ce coin perdu.

https://www.francetelevisions.fr/et-vous/notre-tele/a-ne-pas-manquer/nous-paysans-26157

30 01 2024

AK

3 commentaires sur “Aujourd’hui, je rigole : les agriculteurs veulent affamer Paris.

  1. Tant que nos chers paysans faisaient les cons chez eux (i.e. en province), ça faisait bien rire les chaînes de désinformation continue, mais maintenant qu’ils veulent affamer Paris, ça ne les fait plus rire du tout, les chaînes de désinformation continue.
    Et n’oublions pas le rôle crucial du FNSEA dans ce gâchis innomable !
    Bonne soirée, illustre Karouge.

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