Chinette cuisine pour ce soir des grenouilles et, en les regardant sautiller dans la poêle, Chinou, ce flamand rubicond du piémont pyrénéen, a pu constater la similitude avec des rondeurs évocatrices de fesses, mais un peu plates. Avec de l’aïl, du persil et une pointe de beurre, cependant, après un court séjour dans le four, il ne fait aucun doute que plates ou pas, ces petites fesses-là glisseront sous la langue du Gargantua de la petite Province, et qu’un rot, gai comme le pet d’un pinson, viendra s’épandre en guise de tue-mouches. Car telle est la vie à la campagne, savoureuse et pétaradante. Mais rude pour les convives descendus de la ville.
Pour lutter contre l’embonpoint qui nous guette, Chinette et moi ( Chinou), avons décidé de nous revêtir d’une cuirasse en acier, sorte de sarcophage à vocation sudatoire, certes mortifiante mais surtout libératoire de surcharge pondérale . Les premières découpes assemblées et soudées à froid semblent très concluantes quant à l’efficacité recherchée.( Ainsi que le montre la photo en couverture). Seyante, de belle coupe, harmonieuse dans ses courbes, la tenue scaphandrière de Chinette lui va à ravir. D’autant qu’ainsi intégralement parée, nul son n’émerge de l’intérieur, ce qui permet à l’intéressée de fondre lentement dans un espace silencieux, offrant de plus un recueillement monacal idoine.
Une température de 35° est prévue dans la journée, à Sète, où nous sommes en vacances. Nous verrons ce soir si la perte de poids correspond à nos attentes. Si c’est le cas, la fabrication industrielle de la cuirasse amaigrissante sera envisagée, ce qui paiera nos vacances ( tous les documents sont prêts pour vendre les droits d’exploitation, ne manque que le gogo qui les signera).
Un nouvel opus de David Le Breton (ed Metailié, 9 euros), dont voici un (très) court extrait :
« Dans Eloge de la marche j’ai évoqué cette humanité assise et immobile qui nous caractérise aujourd’hui, le fait pour nombre de nos contemporains de passer de leur lit à leur voiture et à leur bureau avant de revenir s’asseoir devant la télévision le soir venu. Corps superflu, surnuméraire, encombrant (Le Breton, 2011) mais qui se rappelle à l’ordre par le sentiment de malaise d’être ainsi mis entre parenthèses. Puisque la condition humaine est une condition corporelle, un exercice régulier de compensation s’impose en courant ou en marchant inlassablement sur des tapis de jogging en écoutant la même musique que dans sa voiture ou dans ses déplacements urbains, ou en regardant la télévision judicieusement placée. Une telle activité est un exorcisme de la marche et une manière utilitaire de se dépenser sans avoir à se confronter au risque de la rencontre ou de découvrir des paysages de toute beauté. Dans la salle de mise en forme ou chez soi, à l’abri de toute surprise, l’individu satisfait alors à une hygiène en se garantissant que ses habitudes sédentaires ne seront pas battues en brèche. En tournant dans son bocal,il s’affranchit de la peur de la rivière. « Quant à moi, dit Stevenson, je voyage non pour aller quelque part, mais pour marcher. Je voyage pour le plaisir de voyager. L’important est de bouger, d’éprouver de plus près les nécessités et les embarras de la vie, de quitter le lit douillet de la civilisation, de sentir sous mes pieds le granit terrestre et les silex épars avec leurs coupants » (1978,76).
Un auteur qui donne envie de lever le pied, comme la plupart de ces écrivains aventuriers et arpenteurs (Nicolas Bouvier, Sylvain Tesson, Jacques Lanzmann, Kenneth White, Victor Ségalen,…)
Article rigolo et instructif (?) sur la mode des « bars à … », paru dans « le Monde » de ce jour. Un article signé Guillemette Faure, qui mérite un bar à bises.
Une nouvelle discipline fait son apparition cette année aux JO: la Haute Voltige Aérienne.
En médiatisant au niveau planétaire tous les pilotes, kamikazes, escrocs de haut vol et autres monte-en-l’air, ceci dans le but avéré de renforcer l’industrie aéronautique et de développer sous l’arc des loopings et autres feuilles mortes les ventes de coucous aux princes, aux nations en guerre et à quelques égéries planantes, le but peut sembler atteint. Cependant, un lobby de rebelles, regroupé sous l’appellation des Voltigeurs , vient de porter plainte contre le CIO, en réclamant une part du butin que ces jeux sont censés rapporter aux sponsors (Boeing et Airbus, dans la catégorie acrobaties gros porteurs, ne manqueront pas de faire le buzz, mais la concurrence est tellement rude que des jeux olympiques uniquement réservés à cette entité s’avèrerait plus élégante, plutôt que d’aller polluer les stades et les terrains de sport de fumigations pétroliférantes).
A moins qu’un mix ne s’organise dans les années futures, style 400 m sous les rafales, ou steeple chase sous les bombardements, voir lancer du javelot entre deux Mach. La panoplie est fournie et généreuse, valable autant pour les gameurs que pour les jet-setteurs.
En attendant, faisons la bombe.
Pour vérifier la véracité de ce propos, cliquez où vous voulez.
Lu cet article paru aujourd’hui dans Sud Ouest, sur le parachutage d’un millier d’ours en peluche au-dessus de Minsk, chaque ours portant un message pour le respect des droits de l’homme dans ce pays, respect que le dictateur actuel, Alexandre Loukachenko, est loin d’appliquer (ce n’est pas le seul, sur la planète).
Arrabal, mon ours agent secret personnel, était avec l’agence de pub suédoise qui a réalisé cette périlleuse mission. Il témoigne (après être allé prendre une douche car il a atterri dans une poubelle, comme l’indique la photo).
Nous avons reçu cette photo (de vacances) de Ti Maï, une bonne copine de Chinou et Chinette, représentant un chien sicilien dormant les pattes en l’air. A y regarder de plus près, Chinette a pu observer que ce toutou dormait bien les pattes en l’air, mais c’était dû au fait que Ti Maî l’avait photographié en accomplissant elle-même la position dite du cochon pendu.
Nous attendrons son retour pour connaître toute la vérité sur la prise de vue : trucage ou pas ? En espérant que le chien ne vende pas la mèche avant.
un peu de gaité facile pour ce lundi vacancier.
Et si vous avez des livres en trop, ou envie d’en lire, vous pouvez pratiquer le book crossing, c’est sympa et rigolo. En attendant le bus, ou en observant ceux qui feuilletteront votre bouquin, laissé sur un banc. Ludique et gratuit.
Une enquête a été ouverte suite à la perte, ou au vol, du petit sac à main de Chinette. La police est sur les dents : un gang de nains de jardins sévirait dans le secteur et volerait ce type d’objet pour allumer des feux et faire des grillades. Des vols similaires ont été constatés chez les pêcheurs à la ligne (surtout ceux pratiquant au bord des lacs, moins en torrent, où l’on soupçonne un gang de farios descendu du pic du Midi d’Ossau).
Merci d’adresser tout témoignage susceptible de faire avancer l’enquête au commissariat le plus proche du repère des nains, des truites, afin qu’ils n’aient pas le temps de s’échapper, ni d’échapper aux poursuites des grands échassiers landais (dans le cas précis du sac de Chinette).
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