les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Paris, 14 avril 1978 13h30
Je pense descendre à Pau pour le week-end de début mai (jeudi-vendredi-samedi-dimanche). Ils ne font pas le pont, mais je le ferai (sauf inconvénient majeur). Me payeras-tu le retour ? (+ ou- 140 Francs) car je viendrai certainement en train.
M’offriras-tu l’hospitalité, couvert et alcool (peut-être pour 2 pour une ou deux nuits). Si je descends à Pau, plus exactement Soum, c’est pour me reposer. Alors, pas de traquenards sournois. J’arriverai sans doute avec Mir le vendredi, si j’arrive le matin à Orthez (vendredi). Je te telephonerai de Paris avant. Ci-joint ta lettre. Que les papiers à signer soyent prêts s’ils le sont. Pense à ma trousse de secours.
J’aurai plaisir à voir Syl.
Tchao
20h30
Un post scriptum important se trouve au verso
Tu recevras, de quinzaine en quinzaine, une somme par mandat-lettre d’environ mille cinq cents francs. A partir de samedi de cette semaine (en huit à l’heure où j’écris), soit le 22 avril (date où elle sera postée). Cet argent, je te l’envoie non par gaité de cœur, mais simplement pour « dégorger » le livret de caisse d’épargne car l’on ne peut retirer que 1500 fr par semaine, et nous risquerions, vers le mois de juin, de devoir attendre cinq semaines ou plus (?) pour pouvoir retirer le tout. Il va sans dire que ce pognon, je tiens à l’avoir entier quand il me le faudra au mois de juin/juillet. Pas de spéculations avec. Nous réglerons tout ça début mai. Je serai accompagné de mon huissier-greffier du diable dont la signature suit :
signature….Hugh !
Ce soir au menu : superbe paëlla. J’espère que tu me mitonnes de bons petits plats et de bons alcools. Please, réponse rapide !!
Paris, 17 août 1978
Henriette,
1 j’ai fait un chèque de 1000 fr
2 « « « de 500 fr
3 Babouch vire sa paye sur mon compte, soit 2600fr
4 il y avait 3975 fr d’après ton coup de telephone ;
5 3975-1500= 2475 fr
6 2475+2600= 5075 fr
Cela est clair et net.
Si tu reçois du courrier administratif (sécurité sociale, PTT etc) ouvre-le.
Si les PTT écrivent pour demander un reçu d’ »ordre de reexpedition definitive » du courrier, il se trouve dans la grande enveloppe.
S’il y avait un chèque dans une enveloppe de la sécu-sociale, et que tu ne peux le virer sur le CNE de B., tu le reexpediras à l’adresse que nous te donnerons, afin que B, y indique au dos qu’elle le verse sur mon compte. Ces chèques étant valables deux mois.
Nous partons le cœur joyeux car toutes ces histoires en deviennent pénibles. Pour l’instant, tout est clair. Pas d’embrouilles inutiles please.
Je t’embrasse ainsi que les autres y compris le chat.
vignette: Guido Cadorin (1892-1976)
Les années 70, les francs au lieu des euros, les trains de de nuit de la SNCF, c’est une époque révolue aujourd’hui que l’on voudrait parfois encore toucher du doigt.
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à suivre, le train de jours ET de nuits (1978-2)! Bon, je reconnais que ce n’est pas très « littéraire », mais ça fait un petit feuilleton estival!
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Le principe du feuilleton est un très bon exercice littéraire. En tous cas, dès les premières lignes, on rentre dans l’histoire et l’époque
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l’idéal, ce serait d’inventer, de bâtir des histoires courtes sur cette base réelle. Si je n’étais pas aussi flemmard !!! (mais qui sait?)
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La flemme, elle nous tient tous. On a des idées d’écriture, des projets et ils finissent par s’endormir dans le fond d’un tiroir.
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