les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Comme c’est la période des déclarations d’impôt, je me suis amusé à détourner ce savoureux poème de Jacque Prévert, « la pêche à la baleine ». Qu’il me pardonne !
A la pêche au bas de laine, à la pêche au bas de laine,
Disait l’inspecteur d’une voix courroucée
Au son agent du fisc :
Prospère sur la planche à billets,
A la pêche au bas de laine, à la pêche au bas de laine.
Tu ne veux pas faire les pauvres raquer.
Et pourquoi donc?
Et pourquoi donc que j’irais faire payer une dette
Qui est déjà réglée par la TVA, patron,
Va la récup, va la récupérer toi-même
Puisque ça te plaît,
J’aime mieux rester à Bercy avec mes potes du ministère
Et notre copain
Macron.
Alors dans son hélicoptère le patron tout seul s’en est allé
A la guerre aux impayés…
Voilà le patron sur l’impôt,
Voilà le fisc à la maison.
Voilà le bas de laine en colère.
Et voilà le copain
Macron qui renverse la soupière,
La soupière au pognon.
La recette était mauvaise,
La ponction était bonne.
Et voilà étalée sur son bureau
La prospérité du fisc qui se désole :
A la pêche au bas de laine, je ne suis pas allé.
Et pourquoi donc que j’y ai pas été ?
Peut-être qu’on l’aurait rattrapée, cette sacrée prospérité,
Alors j’aurais pu en croquer.
Mais voilà la porte du ministre qui s’ouvre, et ruisselant d’eau
Le patron apparaît hors d’haleine,
Tenant le bas de laine sur son dos.
Il jette le sac sur la table, un beau sac de laine aux raies
bleues,
Un bleu très clair comme les yeux de Le Maire.
Et dit d’une voix lamentable :
Dépêchez-vous de la dépenser,
J’ai faim, j’ai soif, je veux manger
Dans un resto, un clandé pas autorisé .
Mais voilà
Le fisc prospère qui se lève,
Regardant son patron dans le blanc des yeux,
Dans le blanc des yeux bleus de Le Maire.
Bleus comme ceux du bas de laine aux raies bleues :
Et pourquoi donc je déballerais un pauvre bas troué qui m’a
rien fait?
Tant pis, j’abandonne ma part du gâteau.
Puis il jette le récépissé par terre,
Mais le bas de laine s’en empare, et se précipitant sur
l’inspecteur
Il le transperce de revenus non imposables.
Ah, ah, dit le copain
Macron,
Ça me rappelle la chasse, la chasse aux procès verbaux
De mon pote Darmanino.
Et voilà
Voilà
La prospérité qui prépare les faire-part,
La mère Nation qui prend le deuil de son président
Et le bas de laine, l’ alarme à l’œil contemplant tout ce pognon
détruit.
Soudain s’écrie :
Et pourquoi donc que j’ai tué cette pauvre économie,
Maintenant les autres pays vont me découper en mondiales
Parts de marché
Et puis ils vont exterminer toutes mes niches fiscales.
Alors, éclatant d’un rire inquiétant.
Le bas de laine se dirige vers l’Élysée et dit :
Pour les traites impayées des loyers :
Patron, si quelqu’un vient me les réclamer,
Soyez aimable et répondez :
Le bas de laine est sorti,
Le tiroir caisse est vide, alors
Asseyez-vous,
Attendez le.
Dans une quinzaine d’années, sans doute il vous paiera…
(les petits détournements)
23 04 2021
AK
Je vois que c’est du vécu ? Un p’tit CSP…
Excellent détournement
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En fait, le jeu de mots du titre me trottait dans la tête depuis une semaine. Et puis j’ai bien rigolé avec les yeux bleus de Le Maire. Comme quoi, on a toujours une petite niche (farce) à faire quel que soit le prix à payer …
Cette chanson était sur un 45 tours de mes parents que j’écoutais tout gosse sous la table de la salle à manger. Il y avait aussi (de mémoire) : ON FRAPPE
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Excellent, illustre Karouge, excellent !
Bonne journée.
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