Chinou, c’est l’heure de promener le chien!

 

 

PALESTINE
Israël se prépare à annexer la Cisjordanie, au grand dam de l’Europe

Ce sont des paroles que le vent emporte

Ce sont des baisers que le sang oublie

Les rues se vident de leurs feuilles mortes

A coups de balai, parfois la mitraille tue les klaxons

Ici le touriste est un affamé qui ne visite rien

Décombres sans catacombes, ruines et catafalques,

Les hommes violent les femmes

Et prient le soir d’étranges dieux

Ici il n’y a que l’ombre qui reste vivante

Quand ton corps perforé baigne dans le sang.

Elle a levé les bras, écarté les doigts de ses mains

Et le vent, d’une extrême douceur, s’est mis à chanter

Entre ces phalanges qui sentaient la poésie du silence

C’était un baiser dressé qui ravivait son sang, ses veines

Se bleutaient, son corps reprenait vie, artères des villes

A nouveau sans le bruit des mitrailles, silences du couvre-feu

Dans le sous-sol affamé sans fumée ni feu ni nourriture

Les mères racontent aux enfants qu’au-dessus d’eux

Un soleil, un ciel bleu et beaucoup d’hommes valeureux

Luttent . Ce sont des paroles que les enfants écoutent

Et que le vent emporte, des baisers que le sang charrie

Dans les rues vides balayées de mitraille, de sirènes

Qui n’ont jamais chanté la mer et pourtant elles racontent,

Ces mères englouties dans de profonds marasmes

A leurs enfants blottis contre leurs seins fertiles

La couleur des blés, de la nature, des moissons inventées

Et les enfants s’endorment dans le giron des femmes

Nid douillet dans l’ombre qui s’offre en dernier foyer.

Elle a levé les bras, écarté les doigts de ses mains

Et le vent, d’une extrême douceur, s’est mis à chanter

Entre ces phalanges qui sentaient la poésie du silence

C’était un baiser dressé qui ravivait son sang, ses veines

Et l’enfant si chétif qu’elle tenait dans ses bras se mit à rire

Il suçait les nuages, le ciel bleu et avalait les champs de blé

Les moissons illusoires des ventres affamés des sirènes

Qui ne verront jamais la mer mais sentiront battre

Contre leur cœur le sein fertile des mères qui combattent.

14 05 2020

5 commentaires sur “Chinou, c’est l’heure de promener le chien!

  1. Ah ben voilà, on le dit ! (et on comprend mieux, surtout quand on ne fume pas !). Prunes, olives, noisettes, cerises et coucougnettes, tout ça c’est la même veine ! 😉

    Aimé par 1 personne

  2. Cette histoire est issue d’une énorme erreur mondiale qu’il est pratiquement impossible de corriger…
    Jolie prose à part cela. Mais le type dans l’arbre que tu as agrémenté d’une paire de cerises vertes, il y fait quoi au juste ?

    J’aime

    • il roule-tousse car c’est la pub anti-tabac qui orne les paquets de tabac à rouler C’est une paire de prunes (l’arbre en est plein mais beaucoup vont tomber avant de mûrir.
      Bonne journée!

      J’aime

Laisser un commentaire