les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Louise Labé née vers 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée,, est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière ». Elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Lab%C3%A9)
(poèmes tirés du site : https://www.poetica.fr/)
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé, Sonnets
Baise m’encor, rebaise-moi et baise
Baise m’encor, rebaise-moi et baise ;
Donne m’en un de tes plus savoureux,
Donne m’en un de tes plus amoureux :
Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise.
Las ! te plains-tu ? Çà, que ce mal j’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereux.
Ainsi, mêlant nos baisers tant heureux,
Jouissons-nous l’un de l’autre à notre aise.
Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soi et son ami vivra.
Permets m’Amour penser quelque folie :
Toujours suis mal, vivant discrètement,
Et ne me puis donner contentement
Si hors de moi ne fais quelque saillie.
Louise Labé, Sonnets
Exactement, illustre Karouge, tu connaissais cette partie ma vie ?
(C’est le jour où j’ai crevé, et où j’ai dû me précipiter dans un garage de Courbe-voix pour faire réparer mon peneu.)
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Et merci pour le Silenciaire d’Ohana, une œuvre que je ne connaissais pas.
(Quand même, je me dis que j’ai de la chance : quand nous travaillions le Tombeau de Louise Labé, nous avons eu en chef invité Roland Erabedian, ami de Maurice Ohana et créateur de cette œuvre pour nous faire travailler ! Comment peut-on être plus près des sources musicales !)
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😁
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Belle sélection de poésie de Louise Labé, illustre Karouge !
Il y a une vingtaine d’années alors que j’étais coursier pour le cabinet d’architectes Ernst & Young, j’ai chanté « Le Tombeau de Louise Labé » de Maurice Ohana, c’était très chouette !
Bonne journée, illustre Karouge.
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Ne connaissant pas du tout Maurice Ohana, j’en profite pour le (faire) découvrir ici.
Tu chantais cette œuvre sur ton scooter en roulant à tombeau ouvert, du côté de Courbe-voix ?😅
Bonne journée Maëstro !
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