Matador

J’ai poussé la nuit à ses extrémités

pour que naisse l’ombre

J’ai poussé le jour aux dernières lueurs

pour briser la lumière

Je suis allé trop loin,

la haine et le chagrin,

larmes d’ambre

Je suis au fond des marécages

humain

les pieds dans les tourbières

Je bois l’oubli comme s’abreuve

Un cheval de bataille

Dans l’arène sèche du sang

La nuit en plein soleil

Corridas sanguinaires

Pour que naisse l’ombre

J’ai poussé le jour

Vers la nuit suspendue

Les étoiles étaient noires

Et le taureau trop loin

Des dernières lueurs

Loin de l’Alentejo

Des oliviers de l’ombre

Qui descend

Lentement

Vers l’Extrémadure

Quand le jour joue ses dernières lueurs

Et que le matador enfin las, se meurt.

15 11 2019

Maintenant, rien à voir:👩👨👧👨‍🦰🧓👴👳‍♂️

petite incursion en 1972 pour le plaisir : https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/1972-lorsque-les-jeunes-reinventaient-le-vocabulaire/

5 commentaires sur “Matador

  1. Du moment que le matador se meurt après avoir fait « se mourir » la pauvre bête, je trouve que c’est justice. Je n’ai pas particulièrement d’empathie pour qui tue des animaux.
    Le poème est… lyrique ! Joli.

    Aimé par 1 personne

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