les babillages de Chinette, les coloriages de Chinou
Comment nous invite-t-on à mourir quand on n’a pas connu la guerre ?
J’ai léché tes baisers sur la vitre d’un wagon qui partait
Un de ces trains qui jamais ne reviennent, et tu souriais
Dans ce printemps obscur, tes dents luisaient de sombritude
Et ce visage que tu avais alors était l’aube d’un monde perdu
Qui ne reflétait rien, sous le joug, seul un mouvement de lèvres
Savait quelque part nous identifier : aujourd’hui le silence.
Rien de nous ne transpire, pas la moindre émotion,
Nous avons mis l’absence comme un lourd manteau
Sur nos épaules nues et jeté en pâture aux iconoclastes
Les restes calcinés de la belle Nature, morte de par nos crimes
Alors pourquoi lutter quand partout règne l’infamie
Que nos bras désarmés subissent tous les assauts
J’ai léché tes baisers sur la vitre d’un wagon qui partait
Un de ces trains qui jamais ne reviennent, et tu souriais.
Toi seule savait que quand les trains déraillent la Mort
Devient un jeu, une foire d’empoigne, un massacre anodin,
Rien de nous ne transpire, pas la moindre émotion
Juste un manteau jeté sur le pavé réchauffe mon cadavre.
06 09 2022
AK
ça me fait penser à Orly de Brel
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C’est très beau et c’est d’une tristesse infinie…
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Hélas, je crains que l’Avenir soit derrière nous. Remarque, si le Passé devait me courir après, je prendrais mes jambes à mon cou pour prendre de l’avance et me réfugier dans les bras de la Vénus de Milo. 🙄😎😁
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Je partage ta vision de l’avenir à la traine… et je vais de ce pas non pas fumer une dernière cigarette (je ne fume pas), mais me précipiter ds une brasserie et souper d’un ultime tournedos Rossini, ce sera ma dernière volonté !
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